ENVOL - Anne AFT - ©

 

 

E N V O L

 

Si tu tiens à rester vivant,
Ne t'occupe jamais de l'heure.
Fuis le passé, sèche tes pleurs,
Comme l'oiseau, vas de l'avant.

*

Les oiseaux et les hommes ont un curieux destin.
Les hommes marchent au pas de l'oie en rangs serrés,
Mécaniques armées, Capitole décadent,
Ils ne connaissent pas l'aurore calme du matin.

 

A terre, ils sont en hordes, prêts pour l'exploitation
Et ne prennent pas le temps de regarder le ciel.
La nature est, de loin, leur préoccupation.
Nés sur terre, ils y restent, oubliant l'essentiel.

*

Les oiseaux savent mieux prendre de la hauteur
En laissant derrière eux leur avoir matériel,
Détachés de tous liens qui ne sont pas du coeur,
Ils font leur migration en passant par le ciel.

 

Migrants d'un sixième sens, Ils règlent leurs départs
Vers des pays mythiques, plus agréables à vivre,
Là où les cieux permettent un tout autre regard,
En survolant le sol, ils se sentent bien plus libres.

 

Ils arrivent, au printemps, d'une longue migration,
Participent au réveil des lacs, des bois, des champs,
Réveillent nos voyages, en imagination.
Les sifflets des oiseaux animent nos couchants.

*

A cet instant béni un amour me possède
Printemps de liberté, de vie, source alléchante.
Mes jours sont moins pesants et plus rien ne m'obsède.
Le retour des oiseaux me réveille et m'enchante !

 

Si tu tiens à rester vivant
Afin de trouver le bonheur,
Comme l'oiseau, vas de l'avant,
Là où te mènera ton coeur.

Pierfetz © 2004

*

Les événements ont ceci de commun avec les oies,

qu'ils vont en troupe.

Léon BLOY ­ Extrait « Le désespéré »

*

Fond d'après un tableau de Giovanni Gerometta "Croire à la Liberté" ©
Poésie sur site de l'auteur:
(CLIC ici)

 

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