Parcelle
de vie,
parcelle d'amour, parcelle de sérénité belle et
profonde
où s'allient, dans le silence intense et la
plénitude,
mon objectif de rêve TOP
Tempérance Obsession
Plénitude,
qu'il soit dans
mes escaliers de prospérité de vie
ou dans le respect de mon arbre dans les profondeurs du
lointain.
La
présence essentielle du temps passé de
l'enfance m'inspire le respect
et l'espoir d'un enfant à naître
pour assouvir mon rêve de passeur de mémoire.
Francine F
****
Parcelles
après parcelles années après
années
Longuement des
grands poètes se sont succédés
Ils sont les
artisans du rêve de t'éternel
Du fond des
âges ils chantent pareils aux ménestrels
Eternel espoir de
voir le bout du couloir
Dans notre
cerveau il dort le passage mémoire.
Jean-Baptiste G.
****
Parcelle d'intelligence, l'arbre au pied duquel je
suis assoupi
m'a transmis la
science.
Par lui,
grâce à lui, mes aïeux reprennent vie.
Racines et
branches forment la gigantesque trame d'un tissu
issu du fond des
âges, relaté aussi bien dans les livres des
bibliothèques
que dans les
silex des archéologues. Sans ambiguïté,
cette parcelle est
pourtant
accordée à tous, hommes et femmes, blancs et
noirs,
croyants et
athées, valides et handicapés, dans la
mixité et le métissage.
Qu'il me soit
permis simplement de lui donner un nom,
un chaperon, un
passeport ouvrant toutes les frontières,
bref que sur les
fonds baptismaux,
elle ait pour
patronyme : mémoire !!!
Michel G.
***
Parcelles par secs
champ d'herbes en
jachère
d'éternelles étincelles
vies d'hier feux
de demain
Il faut tout
conserver.
Les mots à
double-fond
à double
sens
à l'encre
emphatique
les livres les
souvenirs
Ne pas ranger, ne
pas jeter
Couchée
là molle et docile
inavouée
indocile
inquisitrice
impératrice
scolyte sous la
peau
Telle sera la
mémoire.
Odile K.
***
Parcelle
de la Vie, toi,
la branche de l'arbre, veinée
comme les sillons tracés dans la terre, labour du
printemps, tu m'interpelles.
Tu me fais penser
à l'humain que je suis.
Ta branche détachée du tronc de l'arbre est
comme mon bras
détaché de mon corps.
Tes nœuds qui se
dessinent sont des yeux ouverts sur le monde
présent.
Tes bourgeons
séchés sont comme les grains de beauté
sur ma peau.
Morceau de bois
que je tiens dans ma main, tu as été la
Vie...
Je laisse mon
imagination vagabonder.
L'arbre abattu va
devenir planches ;
il sera la chaise pour me reposer, la table pour le
couvert,
le berceau de l'enfant, le lit pour dormir
et aussi le cercueil le jour de ma mort.
"ARBRE"
Tu es la
bouffée d'oxygène indispensable à la
Vie terrestre.
Tu es vivant, tu
es dans les temps : Mémoire.
Nadine R.
***
Parcelle de vie
sur un territoire
humide,
humble miette que
les oiseaux picorent
en attente du
printemps,
la graineporte en
elle le passé
et l'avenir, la
puissance et l'existence...
Et d'elle, un
arbre aux ramifications infinies fendra l'histoire,
percera les
secrets des couches successives, apportera du neuf
à la
perpétuelle remise en jeu de tout ce qui est
vivant.
Les jours se
suivent et dans le même cadre
des flots d'air
tiède caressent les branches,
le soleil glisse
entre feuille et feuille
pour projeter des
confettis delumière sur le sol encore
endormi...
et tout
recommence,
la voix chantante
des habitants des lieuxdénoue mon cœur transi,
assoupit
l'amertume des doutes, accompagne l'éternelle
renaissance
qui lie la terre
à sa mémoire.
Luisa Z.
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Parcelle
les gens qui
fument en grappe et leur odeur.
Mémoire
les appareils photos
qui font le bruit de portes de micro-ondes.
Parcelle
chocolat,
coryphée, métropole.
Mémoire
1318 tasses de
thé dont 917 bues en entier.
Parcelle
17 tasses de
café
Mémoire
J'ai
inondé du papier
Je lui ai marché dessus
Parcelle
Je déteste
les journalistes
Mémoire
la destruction
création de Schumpeter appliquée
au travail
Mémoire des noms de Travailleurs
Parcelle
A partir de
demain je ne serai plus un être humain
Dans mon lit
Mémoire
Des
ingénieurs agricoles m'impressionnent comme des
poètes
Parcelle
amphithéâtre, proto-pôle,
criminologue
Mémoire
l'argile
mouillée est comme un savon doux
Parcelle
La voile lourde,
vernis, vermifuges.
Mémoire
jours
ridicules
Parcelle
Mémoire
d'humain à
chaussures.
Sylvain
F.
***
Parcelle infime de bois,
infiniment
légère,
infiniment
allégée des souvenirs douloureux
qui t'ont
été confiés
ou dont tu as
été témoin involontaire,
au temps
où tu étais arbre majestueux,
blonde brindille
dépouillée
de ton
écorce-carapace,
vestige vu d'un
temps révolu,
tu portes encore
témoignage de ta sève
asséchée.
Sur l'eau du
ruisseau bondissant
où tu vas
poursuivre ta course,
tu diras
encore
tes souvenirs
d'ombre,
tes songes de
lumière...
portant loin ton
essence
de Passeuse de
Mémoire.
Claudine
L.
***
Parcelle de sons venus perdus sous l'écorce,
le chant de ta voix
Derrière
le voile des pensées vagabondes,
oiseaux volages
qui s'affolent, tes yeux
Dans la cabane
aux mots ; habitée de grelots ton rire
Par-devant les
gestes, suaves séductions qui tisonnent la
brûlure
charrue
accrochée à une étoile
qui creuse de
sillons, creux heureux, l'aubier de ma mémoire.
Françoise
M.
***
Parcelle
Sur l'échine interdite j'habite un ressac, une terre
pour demain.
Je berce le
ventre où se tisse l'écorce et le temps
ruisselle.
Puis sèche
en couches rêches.
Elles se
répondent. Je lèche mes pas perdus.
Chute interdite
de la crainte, appel repoussé.
Le guetteur
habite chaque mot, chaque liste et sur la paroi se
lèchent
depuis toujours
les lions, j'enlace les traces fragiles de nos ombres.
Se creusent sur
le bassin de nos soifs l'absence,
avide appel remis
entre nos mains
courbes des
racines endormies barrières à nos poings
brûlent
et ravivent le
chaud et le froid, l'inconnue d'une respiration
rapide.
Sur
l'éclat répété d'un craquement,
le silence
brisé rempli de fibres l'écorce
oubliée,
l'arbre invisible
à mes côtés, le refuge de nos
questions.
J'agite des
branches ruisselantes, des larmes d'un océan.
Le souvenir est
un tourbillon éperdu.
Entre les fentes
la nuit donne ses lumières et les étoiles
s'endorment.
J'habite un lit
aux nappes frissonnantes
et le cercle de
nos matins oubliés relie nos mémoires.
Philippe
V.
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